Les habits rituels à gravats

Catherine Glassey (objets), Jacques Siron (textes), Ariane Arlotti (photos)

Les découvertes de l’Institut International de Gravatologie permettent de mieux comprendre comment vivaient les gravatiens et gravatiennes, membres de la civilisation des gravats, civilisation parallèle dont l'IIG découvre les traces dans de nombreux emplacements. Ils se servaient de différents vêtements et accessoires liés aux gravats. Ces objets ont été découverts et restaurés par la Prof. Thérèse Gay-Caslin de l’Université Libre de Caluire-et-Cuire. Dans la civilisation des gravats, les soldats jouaient un grand rôle pour évacuer les gravats. Lors d’une cérémonie, ils transportaient des gravats en effectuant un pas dansé chaloupé, accompagné de trompes et de timbales portatives.

Objets exposés à Mottattom (avril 2018)

Uniforme militaire avec poches à gravats.   N° inventaire IIG 105-702
Costume cérémoniel porté par les soldats de première classe en Nouvelle Zélande (région de Christchurch).

Dans la civilisation des gravats du XVIIe s., les fêtes saisonnières jouaient un grand rôle. Des chapeaux rituelsont été retrouvés dans la région de Nenda (Amazonie brésilienne).

Chapeaux pour les chefs de village.   N° inventaire IIG 103-303, -304
Au XVIIe s., lors de la fête du solstice d’été, les chefs des villages se rassemblaient pour manger un gravatophage-bison. Tant qu'ils portaient le chapeau, ils s’engageaient à taire leurs disputes. Ils parcouraient les villages en chantant l'hymne « Gravi-ha, grava-hi », accompagnée de tambours et de flûtes à trois trous.

Chapeau pour les vierges.   N° inventaire IIG 103-302
L’arrivée du printemps était l’occasion de grandes réjouissances, culminant avec la parade prénuptiale. Aux sons de trompettes et de cymbales, les vierges défilaient en dansant et en chantant la fameuse hymne « Ogravi-Ograva » pendant que les jeunes éphèbes, attirés par les couleurs vives, poussaient avec les pieds un ballon en cuir en buvant de la bière.

Dans les îles de la Méditerranée, des enfants-esclaves servaient à chasser les gravats. Avant l’été, les gravatiens organisaient des rafles pour enlever des enfants. Un enfant habile s’échangeait contre trois chevaux, quinze porcs ou quarante poules. En août et en septembre, les enfants esclaves se faufilaient sous des décombres ou dans des grottes étroites pour cueillir des gravats difficilement accessibles aux adultes.

Trois paniers d’enfants-esclaves.   N° inventaire IIG 105-734, -735, -736
Ces paniers à gravats étaient utilisés au XIXe s. en Sicile, en Crète, à Malte et à Gibraltar.